Cette page est la vôtre pour partager les bons moments de vos randonnées, se souvenir.
Si vous le souhaitez, Evelyne vous remercie de lui faire parvenir vos écrits surtout lorsqu’elle ne participe pas aux randonnées.
Mardi 6 mai. Nous voici partis, armés de bonnes intentions et d’une carte, à la recherche des fameuses mares de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Notre objectif est de trouver les deux petites et la mare aux canes. Facile, non ? Eh bien pas tant que ça… Que d’arbres, que de feuillage. Nous nous posons la question existentielle : ce chemin ? cet autre ? La réponse : Aucune idée ou trop ! Nous décidons donc de suivre notre instinct… ou plutôt notre capacité à tourner en rond. Perdus ? Un peu ! Mais non, ce sont dans ces moments-là que l’on découvre les plus belles choses : un arbre singulier, des petites fleurs aux corolles minuscules, une racine bien tordue… Chaque découverte est une victoire. Et puis, miracle ! Après avoir tourné en rond pendant un long moment, nous nous retrouvons face à une mare. Les canards ne sont pas là pour nous accueillir mais un banc est le bienvenu. Un après-midi passé à se perdre, à se retrouver et à admirer la beauté de la nature. Que demander de plus ?
Lundi 12 mai. Nous marchons sur la Promenade bleue le long de la Seine, de Rueil à Nanterre : un voyage au cœur de la sérénité urbaine ! Nous nous croirions presque dans un tableau impressionniste sauf que les nénuphars ne sont pas peints, ils sont magnifiques. Les roseraies nous accueillent avec leurs senteurs envoûtantes pendant que l’ancien chemin de halage nous conte des histoires de bateliers et de chevaux. Et puis il y a les fleurs… parmi les fleurs… Une Promenade bleue qui nous fait apprécier la beauté de l’Ile-de-France.
Mardi 13 mai. Nous avions tout prévu ce matin : notre itinéraire, nos sacs à dos chargés, nos chaussures enfilées, nos rêves de campagne verdoyante peuplée de veaux, vaches, cochons, couvées… Mais voilà, le train qui doit nous mener au cœur de cette campagne idyllique est supprimé pour une longue période. « Adieu veaux, vaches, cochons » et charmantes fermes que nous espérions découvrir ! Tout comme Perrette et son pot au lait, nous avions bâti des châteaux en Espagne, imaginant déjà les rencontres avec les agriculteurs, les dégustations de produits locaux, et le soleil sur les champs de blé. Mais comme le pot au lait qui s’écrase au sol, nos projets s’écroulent. Perrette continue de rêver même après sa chute, nous, nous décidons de ne pas abandonner. Adieu la première idée, bonjour la suivante : Noisiel et l’univers Menier ! Nos plans ont changé mais l’aventure continue : balades dans les bois, pique-nique au milieu de l’immense pelouse du château de Noisiel, traversée de passerelles, balade sur l’île de Douvres, parcours sur des chemins de planches, escalade de grillage, photographies dans les marécages, visite de la cité Menier. Ici ce ne sont pas des animaux de la ferme mais de jolis cygneaux avec un duvet épais qui se laissent admirer. Savourer l’air pur et admirer des paysages bucoliques (que nous avions connus sous la pluie), voilà de quoi rendre un après-midi bien agréable.
Jeudi 15 mai. Nous participons à une randonnée royale et forestière à Saint-Germain-en-Laye. Nous apprécions et admirons l’explosion de la nature en cette période printanière.
Lundi 19 mai. Nous longeons la Seine et traversons : Maisons-Laffitte, Sartrouville, Cormeilles-en-Parisis et sa Marina, La Frette-sur-Seine, Herblay-sur-Seine, Conflans-Sainte-Honorine. Quatorze kilomètres de randonnée sur la même rive sous un beau soleil !
Mardi 20 mai. Du boulevard Saint-Michel au Parc Montsouris, nous marchons en quête de gnomons et cadrans solaires. Le gnomon est un simple bâton planté verticalement dans le sol. Il permet facilement, en n’importe quel endroit, d’observer le mouvement de l’ombre du soleil. Le principe du gnomon s’applique au cadran solaire : l’ombre du style se projette sur des divisions créées sur la surface plane, indiquant l’écoulement des heures. L’ombre suit la course du soleil dans le ciel et passe progressivement sur chaque division. Le premier cadran que nous rencontrons est posé rue Saint-Jacques, une œuvre de Salvador Dali. Au fond du transept nord de l’église Saint-Sulpice, nous nous penchons sur le fonctionnement du gnomon éclairé par un trou dans le vitrail. Après avoir traversé le jardin du Luxembourg, nous posons devant la fontaine des Quatre Parties du monde. Nous rejoignons l’Observatoire de Paris dont l’entrée est actuellement interdite au public. Nous retrouvons le méridien de Paris. Nous terminons notre parcours dans le parc Montsouris où s’élève la mire de l’observatoire.
Jeudi 22 mai. Après une traversée bruyante du pont enjambant la Seine entre Poissy et Carrières-sous-Poissy, nous descendons au bord du fleuve trouver le calme. L’étang de la Galiotte, bordé de chalets flottants, permet de nous ressourcer dans un cadre bucolique et désertique en ce jeudi. Passant côté Parc du Peuple de l’herbe, nous observons la nature, les mâts plantés pour indiquer les hauteurs d’inondations et les maisons de « pêcheurs » depuis l’autre rive. Deux heures de repos loin de toute agitation. Le bonheur est dans le pré !
Lundi 26 mai. Arrivant à Meudon, nous commençons par admirer le Village éducatif Saint-Philippe dirigé par la Fondation des Orphelins apprentis d’Auteuil. Situé dans un immense parc, ses bâtiments datent du 19ème siècle. Poursuivant, nous arrivons à l’enclave triangulaire de Clamart dans Meudon, notre objectif architectural. La rue des Fougères, où l’architecte Jacques-Emile Lecaron résida longtemps, est peu à peu reconstruite par ses soins, les pavillons (lotissement de 1930) étant progressivement transformés ou remplacés par des maisons aux allures oniriques. L’âme des habitants guident son inspiration, son travail reposant sur une connivence entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre. « J’ai une façon particulière de travailler, explique l’architecte. Mes clients arrivent avec leurs rêves, je les rencontre plusieurs fois et les fais parler, de leur vie, de leur enfance, de leurs projets et désirs. Surtout, je ne dis jamais non, j’essaie toujours de trouver un moyen de réaliser leurs rêves. » Tout en grimpant (l e n t e m e n t) la pente raide, nous admirons, au numéro 6 la maison d’acier, au numéro 8 la maison derrière le miroir, au numéro 7 le « château de mes filles », au 16 l’orée de la forêt, au 18 la maison au bois dormant, au 20 l’arche de Noé, au 24 Toulaho, la tour de verre (12 rue des Châtaigniers), au 22 une construction en cours sur toute la largeur disponible entre deux maisons existantes après la démolition de l’ancienne bâtisse. Descendant la rue des Châtaigniers, nous passons côté forêt. Bravant les ronces et autres plantes grimpantes et collantes, pratiquant le hors-piste, nous découvrons l’envers du décor : le numéro 2 en cours d’agrandissement côté bois de Clamart. Une allée carrossable a été construite dans la forêt le long de la propriété pour permettre l’accès des engins de livraisons et de construction. Les autres maisons baignent dans la forêt par le reflet des arbres sur leurs façades vitrées. Le verso est totalement différent du recto. Nous retournons par une route forestière longeant la propriété Saint-Philippe, puis entrons dans la ville de Meudon jusqu’au quartier Bellevue.
Pour compléter cette balade, n’hésitez pas à lire le roman « Panorama » de Lilia Hassaine sur le cauchemar d’une transparence où la nouvelle devise de la République est : « Il ne faut plus vivre caché ». Les habitations sont en verre conçues par un architecte dont la plus grande fierté est de laisser en héritage un « monde moins dangereux, où la peur n’existe plus et chacun veille sur ses voisins » …
Mardi 27 mai. Nous marchons de Houilles à Carrières-sur-Seine, villes ayant bercé l’enfance de plusieurs de nos randonneuses. Ces deux cités combinent harmonieusement nature, histoire, culture. Nous suivons des rues bordées de coteaux truffés d’excavations naturelles que les premiers habitants avaient aménagées pour se loger. Elles furent longtemps utilisées pour les nécessités de la vie agricole servant de caves, de celliers, d’écuries ou de granges. Certaines de ces habitations creusées dans la roche de la falaise comportent un étage, parfois surplombé d’un jardin suspendu. Jusqu’au dix-neuvième siècle, beaucoup de maisons rurales possédaient un puits dont certains sont encore visibles aujourd’hui. Nous descendons ainsi jusqu’aux bords de Seine de Carrières bien préservés, offrant un lieu de promenade privilégié avec ses berges plantées de saules jusqu’au chemin de Halage en direction de Chatou.
Lundi 2 juin. Nous voilà partis pour une journée au bord de l’Oise ! Première étape : observer les habitants locaux. Les lapins à la touffe blanche semblent nous souhaiter la bienvenue. Plus loin, un écureuil débordé court dans tous les sens, probablement pour récupérer son repas de midi. Pendant ce temps, un chien patient attend son maître en pleine conférence téléphonique. Sur l’eau, les cygnes et leurs cygneaux paradent pour devenir les nouveaux ambassadeurs de la rivière. Après avoir traversé le pont de Port Cergy, la rivière Oise change mystérieusement de main. À main gauche avant le pont, elle passe à main droite après. Vous voilà perplexes ?… C’est juste un indice pour vous indiquer notre direction et non un phénomène local. Pour couronner cette journée, un pique-nique royal s’impose ! Sandwichs, salades et autres denrées défilent. Les curieux nous lancent des regards gourmands… Direction Cergy Village pour une visite guidée par son charmant clocher. Les ruelles pittoresques et les maisons anciennes nous transportent dans une autre époque. Retour à la rivière, il nous faut la longer jusqu’au pavillon d’Amour de Neuville-sur-Oise. Le sentier est moins aisé que sur l’autre rive mais nous y parvenons tout en admirant la grande demeure d’Anne et de Gérard Philipe, de très nombreuses roses aux couleurs éclatantes, des moutons dans un pré… Enfin nous remontons la côte jusqu’au RER qui a mystérieusement disparu. Dix-huit kilomètres ne nous suffiraient-ils pas ? Allons-nous augmenter notre compteur de pas ? Mais non, tout est bien qui finit bien. C’était simplement une belle journée au bord de l’Oise avec des rencontres insolites et de beaux paysages.
Mardi 3 juin. Aujourd’hui, nous visitons la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et son exposition du moment consacrée à GEBÉ, figure emblématique de la bande dessinée et de la satire française. L’exposition retrace le parcours de GEBÉ, depuis ses débuts dans les années 1960 jusqu’à son engagement affirmé dans la satire politique et sociale. Cette rétrospective, riche en documents d’archives, en planches originales, nous invite dans l’univers créatif de cet auteur engagé, fervent défenseur de la liberté d’expression et pourfendeur des abus de pouvoir. Les unes de journaux, les caricatures et les dessins de presse exposés illustrent son combat pour la liberté et son humour mordant face aux événements politiques et sociaux de son époque. Ses créations nous invitent aux souvenirs, à sourire, à réfléchir… Après avoir arpenté les couloirs, nous nous dirigeons vers la forêt intérieure de la BNF, un espace vert surprenant au cœur de cet ensemble. La vue sur cette oasis urbaine est un répit pour les lecteurs. Nous lisons des documents sur la flore et la faune qui y prospèrent, découvrant la diversité des espèces végétales et animales qui trouvent refuge dans cet écrin de verdure. La fin de l’après-midi nous conduit vers la Seine. En descendant vers les docks nous rejoignons la gare de Lyon, avec son architecture imposante du XIXème siècle. Cette journée a été une belle plongée dans la culture et la vie urbaine parisienne, mêlant savoir, nature et dynamisme citadin.
Jeudi 5 juin. Nous marchons dans le quartier de la Butte aux Cailles, un endroit à part à Paris, calme le jour et populaire la nuit. Le nom insolite de ce quartier provient de Pierre Caille qui acquit cette colline en 1543 alors qu’elle était encore bien éloignée de Paris. C’est toujours un petit bout de campagne isolé du reste de la ville. Les amateurs de Street Art se réjouissent de retrouver les dessins de Radhia Aounallah, dite Miss.Tic et d’autres fresques colorées et animalières de Louyz. L’une des particularités de la Butte aux Cailles, c’est la prédominance des petites maisonnettes qui remplacent ici les immeubles. Cela crée une sensation de petit village, que l’on retrouve notamment autour de « la Petite Alsace », une jolie propriété privée avec des maisons à colombages du début du vingtième siècle. Plus loin, nous découvrons la fameuse porte des Tontons Flingueurs dans la Villa Seurat. Une balade autour des artistes.
Mardi 10 juin. Nous nous baladons dans le huitième arrondissement de Paris. Sur notre parcours entre avenues et parcs, se dressent la cathédrale Saint- Alexandre Nevsky pour la communauté russe orthodoxe rue Daru, le conservatoire international de musique de Paris rue Alfred-de-Vigny, la lanterne du parc Monceau, l’église Saint-Philippe-du-Roule, la maison Elysée rue du faubourg-Saint-Honoré. Que de somptueuses demeures !
Jeudi 12 juin. La coulée verte de Sartrouville est un projet de longue haleine et nous nous réjouissons à chaque fois que nous en découvrons de nouveaux tronçons, nos Sartrouvillois nous les faisant découvrir avec fierté.
Lundi 16 juin. Nous suivons les chemins ruraux de Maisons-Laffitte jusqu’au Mesnil-le-Roi, le long de la Seine. Ils ont gardé leur aspect champêtre avec la Prairie communale, une réserve naturelle avec ses ruches, les berges du fleuve, les jardins familiaux, les zones de maraîchage… Nous admirons les buttes végétalisées qui constituent un habitat pour la faune et la flore locale, les mares, véritables lieux de reproduction et de repos pour les oiseaux, grenouilles et libellules. Le soleil, le cadre, les larges gradins appellent à la détente, à regarder passer les péniches depuis les pontons de bois ; nous sommes vraiment nombreux pour ce faire ce lundi.
Mardi 17 juin. Les étangs et la forêt de Meudon, le parc du potager du Dauphin
Jeudi 19 juin. Au départ de Nanterre ville, nous nous dirigeons vers le parc du Chemin de l’Ile. L’eau de la Seine est l’élément clé de ce parc. Elle est pompée directement et contribue, après épuration dans sept bassins successifs végétalisés, à l’arrosage du parc et des jardins familiaux. Arrivées à l’ancienne « Papeterie », nous admirons l’ensemble immobilier « l’Arboretum » et les panneaux contant son histoire. Il fait très chaud le long de la Seine. Aussi, nous décidons de la traverser en empruntant la passerelle située sous le RER E. Carrières-sur-Seine accueille nos pas. De rues en ruelles, nous jouons avec l’ombre des jolis pavillons de banlieue et leurs jardins fleuris et arborés jusqu’à Houilles.
Lundi 23 juin. Au départ de Vaucresson, nous grimpons vers le plateau qui mène à Versailles. Nous entrons dans le parc départemental du Haras de Jardy, admirant au passage les chevaux. Après cette virée équestre, nous pénétrons dans la forêt de Fausses-Reposes située à quatorze kilomètres à l’ouest de Paris, la seconde forêt la plus vaste des Hauts-de-Seine (630 hectares) après celle de Meudon (randonnée de la semaine passée). Ancien domaine royal, la forêt domaniale de Fausses-Reposes fut aménagée pour les besoins de la chasse à courre, comme en témoignent les carrefours en étoile et les pavillons de chasse. Le nom même de la forêt proviendrait de l’expression « faux repos » utilisée en vénerie, en référence au gibier qui s’abritait dans des fossés pour se cacher des chasseurs. Nous, nous nous cachons uniquement du soleil, à l’abri des chênes et châtaigniers étendant leurs bras pour nous protéger, nos pieds caressant un plateau sablonneux. Enfin le relief nous surprend lors de la descente vers les étangs de Ville-d’Avray. Dans un écrin de verdure, l’eau scintille. Une pause goûter s’impose avant la remontée puis la descente vers Chaville rive droite. Dépaysement garanti si proche de la capitale.
Mardi 24 juin. Notre randonnée du jour est une grande classique où, pour se perdre, il faut le vouloir. Les allées sont larges, bien droites. Au bout se découvre le magnifique étang du Corra, un espace protégé destiné à préserver la biodiversité des zones humides : la flore et la faune. Les oiseaux sont nombreux, les insectes également. Nous faisons le tour de l’étendue d’eau et empruntons le chemin du retour. La forêt est toujours fraîche en période caniculaire. Les arbres, grâce à leur feuillage dense tissé avec soin, agissent comme un parasol naturel et, ainsi, sous la canopée, la température devient plus supportable, voire agréable dans les sous-bois.