Gazette de l’année 2024-2025

Cette page est la vôtre pour partager les bons moments de vos randonnées, se souvenir.

Si vous le souhaitez, Evelyne vous remercie de lui faire parvenir vos écrits surtout lorsqu’elle ne participe pas aux randonnées.

Lundi 2 juin. Nous voilà partis pour une journée au bord de l’Oise ! Première étape : observer les habitants locaux. Les lapins à la touffe blanche semblent nous souhaiter la bienvenue. Plus loin, un écureuil débordé court dans tous les sens, probablement pour récupérer son repas de midi. Pendant ce temps, un chien patient attend son maître en pleine conférence téléphonique. Sur l’eau, les cygnes et leurs cygneaux paradent pour devenir les nouveaux ambassadeurs de la rivière. Après avoir traversé le pont de Port Cergy, la rivière Oise change mystérieusement de main. À main gauche avant le pont, elle passe à main droite après. Vous voilà perplexes ?… C’est juste un indice pour vous indiquer notre direction et non un phénomène local. Pour couronner cette journée, un pique-nique royal s’impose ! Sandwichs, salades et autres denrées défilent. Les curieux nous lancent des regards gourmands… Direction Cergy Village pour une visite guidée par son charmant clocher. Les ruelles pittoresques et les maisons anciennes nous transportent dans une autre époque. Retour à la rivière, il nous faut la longer jusqu’au pavillon d’Amour de Neuville-sur-Oise. Le sentier est moins aisé que sur l’autre rive mais nous y parvenons tout en admirant la grande demeure d’Anne et de Gérard Philipe, de très nombreuses roses aux couleurs éclatantes, des moutons dans un pré… Enfin nous remontons la côte jusqu’au RER qui a mystérieusement disparu. Dix-huit kilomètres ne nous suffiraient-ils pas ? Allons-nous augmenter notre compteur de pas ? Mais non, tout est bien qui finit bien. C’était simplement une belle journée au bord de l’Oise avec des rencontres insolites et de beaux paysages.

Mardi 3 juin. Aujourd’hui, nous visitons la Bibliothèque Nationale de France (BNF) et son exposition du moment consacrée à GEBÉ, figure emblématique de la bande dessinée et de la satire française. L’exposition retrace le parcours de GEBÉ, depuis ses débuts dans les années 1960 jusqu’à son engagement affirmé dans la satire politique et sociale. Cette rétrospective, riche en documents d’archives, en planches originales, nous invite dans l’univers créatif de cet auteur engagé, fervent défenseur de la liberté d’expression et pourfendeur des abus de pouvoir. Les unes de journaux, les caricatures et les dessins de presse exposés illustrent son combat pour la liberté et son humour mordant face aux événements politiques et sociaux de son époque. Ses créations nous invitent aux souvenirs, à sourire, à réfléchir… Après avoir arpenté les couloirs, nous nous dirigeons vers la forêt intérieure de la BNF, un espace vert surprenant au cœur de cet ensemble. La vue sur cette oasis urbaine est un répit pour les lecteurs. Nous lisons des documents sur la flore et la faune qui y prospèrent, découvrant la diversité des espèces végétales et animales qui trouvent refuge dans cet écrin de verdure. La fin de l’après-midi nous conduit vers la Seine. En descendant vers les docks nous rejoignons la gare de Lyon, avec son architecture imposante du XIXème siècle. Cette journée a été une belle plongée dans la culture et la vie urbaine parisienne, mêlant savoir, nature et dynamisme citadin.

Jeudi 5 juin. Nous marchons dans le quartier de la Butte aux Cailles, un endroit à part à Paris, calme le jour et populaire la nuit. Le nom insolite de ce quartier provient de Pierre Caille qui acquit cette colline en 1543 alors qu’elle était encore bien éloignée de Paris. C’est toujours un petit bout de campagne isolé du reste de la ville. Les amateurs de Street Art se réjouissent de retrouver les dessins de Radhia Aounallah, dite Miss.Tic et d’autres fresques colorées et animalières de Louyz. L’une des particularités de la Butte aux Cailles, c’est la prédominance des petites maisonnettes qui remplacent ici les immeubles. Cela crée une sensation de petit village, que l’on retrouve notamment autour de « la Petite Alsace », une jolie propriété privée avec des maisons à colombages du début du vingtième siècle. Plus loin, nous découvrons la fameuse porte des Tontons Flingueurs dans la Villa Seurat. Une balade autour des artistes.

Mardi 10 juin. Nous nous baladons dans le huitième arrondissement de Paris. Sur notre parcours entre avenues et parcs, se dressent la cathédrale Saint- Alexandre Nevsky pour la communauté russe orthodoxe rue Daru, le conservatoire international de musique de Paris rue Alfred-de-Vigny, la lanterne du parc Monceau, l’église Saint-Philippe-du-Roule, la maison Elysée rue du faubourg-Saint-Honoré. Que de somptueuses demeures !

Jeudi 12 juin. La coulée verte de Sartrouville est un projet de longue haleine et nous nous réjouissons à chaque fois que nous en découvrons de nouveaux tronçons, nos Sartrouvillois nous les faisant découvrir avec fierté.

Lundi 16 juin. Nous suivons les chemins ruraux de Maisons-Laffitte jusqu’au Mesnil-le-Roi, le long de la Seine. Ils ont gardé leur aspect champêtre avec la Prairie communale, une réserve naturelle avec ses ruches, les berges du fleuve, les jardins familiaux, les zones de maraîchage… Nous admirons les buttes végétalisées qui constituent un habitat pour la faune et la flore locale, les mares, véritables lieux de reproduction et de repos pour les oiseaux, grenouilles et libellules. Le soleil, le cadre, les larges gradins appellent à la détente, à regarder passer les péniches depuis les pontons de bois ; nous sommes vraiment nombreux pour ce faire ce lundi.

Mardi 17 juin. Les étangs et la forêt de Meudon, le parc du potager du Dauphin

Jeudi 19 juin. Au départ de Nanterre ville, nous nous dirigeons vers le parc du Chemin de l’Ile. L’eau de la Seine est l’élément clé de ce parc. Elle est pompée directement et contribue, après épuration dans sept bassins successifs végétalisés, à l’arrosage du parc et des jardins familiaux. Arrivées à l’ancienne « Papeterie », nous admirons l’ensemble immobilier « l’Arboretum » et les panneaux contant son histoire. Il fait très chaud le long de la Seine. Aussi, nous décidons de la traverser en empruntant la passerelle située sous le RER E. Carrières-sur-Seine accueille nos pas. De rues en ruelles, nous jouons avec l’ombre des jolis pavillons de banlieue et leurs jardins fleuris et arborés jusqu’à Houilles.

Lundi 23 juin. Au départ de Vaucresson, nous grimpons vers le plateau qui mène à Versailles. Nous entrons dans le parc départemental du Haras de Jardy, admirant au passage les chevaux. Après cette virée équestre, nous pénétrons dans la forêt de Fausses-Reposes située à quatorze kilomètres à l’ouest de Paris, la seconde forêt la plus vaste des Hauts-de-Seine (630 hectares) après celle de Meudon (randonnée de la semaine passée). Ancien domaine royal, la forêt domaniale de Fausses-Reposes fut aménagée pour les besoins de la chasse à courre, comme en témoignent les carrefours en étoile et les pavillons de chasse. Le nom même de la forêt proviendrait de l’expression « faux repos » utilisée en vénerie, en référence au gibier qui s’abritait dans des fossés pour se cacher des chasseurs. Nous, nous nous cachons uniquement du soleil, à l’abri des chênes et châtaigniers étendant leurs bras pour nous protéger, nos pieds caressant un plateau sablonneux. Enfin le relief nous surprend lors de la descente vers les étangs de Ville-d’Avray. Dans un écrin de verdure, l’eau scintille. Une pause goûter s’impose avant la remontée puis la descente vers Chaville rive droite. Dépaysement garanti si proche de la capitale.

Mardi 24 juin. Notre randonnée du jour est une grande classique où, pour se perdre, il faut le vouloir. Les allées sont larges, bien droites. Au bout se découvre le magnifique étang du Corra, un espace protégé destiné à préserver la biodiversité des zones humides : la flore et la faune. Les oiseaux sont nombreux, les insectes également. Nous faisons le tour de l’étendue d’eau et empruntons le chemin du retour. La forêt est toujours fraîche en période caniculaire. Les arbres, grâce à leur feuillage dense tissé avec soin, agissent comme un parasol naturel et, ainsi, sous la canopée, la température devient plus supportable, voire agréable dans les sous-bois.

Jeudi 26 juin. L’ouverture de la gare de Sartrouville en 1892 donne le coup d´envoi à l´urbanisation de la ville et de sa commune voisine Montesson. Dans une carrière, sur le site actuel de Carrefour à Montesson, ont lieu, de 1906 à 1909, les envols spectaculaires de ballons dirigeables et d’un aéroplane. Le maraîchage très ancien de cette plaine s’est modernisé et adapté aux besoins du marché parisien avec la production intensive de salades. Conserver ce poumon vert à quatorze kilomètres de Paris nous permet de belles balades dont celle d’aujourd’hui où nous avons goûté des cerises.

Lundi 30 juin. Par 39 degrés à l’ombre, nous explorons une ville-village discrète située à deux pas de Versailles. Louveciennes abrite deux grands domaines : le château de Voisins, campus de BNP Paribas (intégralement privé) et le domaine du Barry (partagé privé/public). Nous entrons dans le parc public des Granges du Barry, faisant le tour des courts de tennis, nous rafraîchissant sous la voûte d’arbres remarquables. Au sortir de ce parc, nous longeons le jardin puis le château de Madame du Barry sous une haie de charmes et de hêtres. Sur le chemin de la Machine, l’histoire des résidents et des célébrités du monde artistique ayant habité le quartier nous est contée. Nous passons devant la pharmacie de Madame du Barry puis devant le château de Voisins. Longeant une avenue parallèle à la route de Versailles à Saint-Germain-en-Laye, nous nous rafraîchissons à la mairie, ancien château Beauséjour. Une courte montée vers l’église Saint-Martin Saint-Blaise, le cœur du village s’offre à nos yeux, les commerces formant un arc de cercle. Après une pause spirituelle, nous entrons dans le parc du château de Louveciennes qui a été loti en résidence collective. Puis nous passons devant la résidence Dauphine dont le parc abritait la demeure de Madame Vigée-Lebrun, le château des Sources, l’ex pavillon norvégien de l’exposition de 1889, acquis et déplacé par le grand père de Brigitte Bardot. Une pause fraîche s’impose dans le parc des Trois Grilles aux arbres remarquables dont un séquoia géant et un tulipier de Virginie. Traversant ce parc et grimpant doucement en passant devant le lavoir, nous arrivons dans la fraîcheur d’un sous-bois. L’ancien étang est transformé en aire de jeux de glisse. Et nous aussi, nous nous glissons dans une ruelle pour découvrir au tournant le château du Pont, un petit château de rêve entouré de ses douves, niché au pied d’un vallon arboré. Quittons ce lieu magique, il faudra revenir.

Nos randonnées se terminent ce 30 juin, l’année 2024-2025 a de nouveau été riche en marches et découvertes.

Excellentes vacances à toutes et à tous !