Gazette de l’année 2021-2022

Jeudi 2 juin : Le fil conducteur de notre balade était « sur les pas de Georges Brassens » : les lieux parcourus évoquèrent la vie du chanteur, et des lieux en rapport avec ses chansons. D’habitude les voyageurs de la gare Saint Lazare traversent la salle des pas perdus au pas de course en se dirigeant vers les escalators. Pour notre petit groupe, un passage plus tranquille, le nez en l’air, nous permit d’admirer les vitraux ornant la partie haute de cette immense salle. Nous avons pu y voir bon nombre de vues de l’étranger et de notre région, entre autres le château de Saint Germain-en-Laye, le pont de Poissy, et l’église de Sartrouville. La suite du parcours nous fit visiter les églises de Saint-Augustin et de la Madeleine, puis la place Vendôme. Arrivés dans la rue du marché Saint Honoré, le soleil et la chaleur eurent raison de nous.

Lundi 13 juin : Montreuil (ou petit monastère) fut le lieu de notre randonnée-découverte dans l’est parisien. Ce village prit de l’importance à partir du règne de Philippe Ier grâce à ses vignes et au lieu de villégiature qu’il représentait pour le haut-clergé et les seigneurs. Les rois de France s’y rendaient fréquemment. A partir du XVIème siècle, Montreuil connut le déclin, les rois de France délaissant Vincennes pour Fontainebleau et Saint-Germain-en-Laye. Après la Révolution, Montreuil prit le nom de Montreuil-sous-Bois. La cité s’industrialisa et s’urbanisa peu à peu jusqu’à devenir la ville actuelle. Les murs à pêches que nous découvrîmes ce lundi forment un vaste quadrillage de vergers sur 35 hectares, tout en longueur séparés par des murs. La culture des pêches selon la technique utilisée du « palissage à la loque » fut introduite à Montreuil au XVIème siècle. Elle consistait à faire pousser les arbres fruitiers contre un mur enduit de plâtre afin que ces derniers bénéficient de la réverbération du soleil. La culture de la pêche contre des murs façonna le paysage de Montreuil. Ces fruits de luxe qui ont fait la renommée de la ville à travers l’Europe furent servis aux tables des plus grands, dont celles de Louis XIV, de la cour de la Reine d’Angleterre, du tsar et des princes russes. En déambulant dans ces lieux champêtres, nous ressentîmes une impression d’être ailleurs : cet endroit constitue une véritable diversité de milieux favorable au développement d’espèces végétales et animales. Montreuil, compte également trois grands parcs dont certains offrent des points de vue remarquables sur le bois de Vincennes et sur Paris. Nous n’en traversâmes qu’un, réservant les autres à de prochaines randonnées.

Mardi 14 juin nous retrouva sur les bords de la Seine du Pecq à Croissy, un parcours presque intégralement le long de la Seine avec de belles perspectives sur le fleuve et un beau patrimoine au rendez-vous.

Lundi 20 juin : La randonnée « les côteaux de Meudon et la Seine » fut une promenade urbaine au sein de quartiers pavillonnaires reliés entre eux par des impasses, des chemins, des sentiers, des allées, et … de très nombreux escaliers !!! Nous découvrîmes un panorama sur Paris lors de nombreuses pauses « rafraîchissantes » et même « gourmandes ». Notre promenade nous permit de voir le beau jardin botanique d’Issy-les-Moulineaux ainsi que les serres municipales, le site « Rodin » et la villa des Brillants, les anciennes carrières de craie dont un peu d’histoire nous fut racontée par une habitante senior, le CNRS à Meudon qui avait fêté ses 80 ans en 2019 après avoir été un hôtel de luxe à la fin du XIXème siècle puis un hôpital de guerre en 1914. Enfin, le très beau parc Brimborion nous fit cheminer sur le coteau surplombant la Seine, nous offrant des vues imprenables sur le val de Seine. Ce parc fut établi sur la parcelle d’un ancien château de style « rocaille ». Arrivés au niveau de la Seine, nous décidâmes d’abandonner le chemin de halage, et de reprendre le tram à la gare de « Brimborion ».

Mardi 21 juin : Nous eûmes un pique-nique ensoleillé pour célébrer le premier jour de l’été au bord de la Marne. Notre randonnée en boucle se déroula principalement sur le chemin de halage qui suit cette rivière. Commencée à la gare de Saint Maur-Créteil, elle se termina à la gare du parc de Saint-Maur sur la commune de Saint-Maur-des-Fossés. Nous traversâmes quelques îles qui se partagent cinq hectares d’un méandre de la Marne appelé « boucle de Saint-Maur » et où se déploient une faune et une flore uniques. On y trouve près de 150 types de plantes, comme la cuscute d’Europe -une variété protégée qui pousse en présence d’orties et de nombreuses espèces d’oiseaux dont le chevalier guignette, un échassier dont la particularité est de hocher la tête et de remuer la queue chaque fois qu’il se pose. Nous nous amusâmes à comparer les maisons aux architectures variées avec nos paysages familiers des bords de Seine. Charles Trenet vécut ici une partie de sa vie. « J’aime la Marne, elle me repose de la scène« , disait-il… Nous avions choisi de marcher mais comment ne pas danser avec ces guinguettes du bord de Marne : « Quand on s’promène au bord de l’eau Comme tout est beau Quel renouveau Paris au loin nous semble une prison On a le cœur plein de chansons L’odeur des fleurs Nous met tout à l’envers Et le bonheur Nous saoule pour pas cher chagrins et peines De la semaine Tout est noyé dans le bleu dans le vert… »

Jeudi 23 juin : Oubliée la montée vers la terrasse de St Germain en Laye à partir du Parc de Corbières ! Notre préférence s’est portée sur la découverte du chemin en bord de Seine vers les Pyramides du Pecq à partir du Parc de Corbières, beaucoup plus adapté à notre balade ensoleillée de ce jeudi.

Lundi 27 juin, nous découvrions les sources de la Bièvre, une bien belle randonnée autour des étangs de la Minière insérés dans la forêt de Versailles. Historiquement la Bièvre prenait sa source au niveau de la fontaine des Gobelins au hameau de Bouvier à Guyancourt. Aujourd’hui, son cours démarre plus en amont dans ce même hameau et sa zone de sources est beaucoup plus vaste et s’étend jusqu’à l’étang de Saint-Quentin-en-Yvelines. Plusieurs étangs parsèment le cours de la Bièvre sur les communes de Guyancourt et de Buc : l’étang du Moulin à Renard, l’étang intermédiaire, l’étang du Val d’Or et l’étang de la Geneste. Ces plans d’eau artificiels créés au XXème siècle sont des ouvrages de stockage qui permettent de lutter contre les inondations de la Bièvre. La Bièvre s’écoule sur 36 kilomètres pour rejoindre la Seine au niveau de l’agglomération parisienne. Elle traverse cinq départements franciliens, tantôt à l’air libre sur 20 kilomètres, tantôt en souterrain sur 11 kilomètres, et disparaît dans Paris où elle rejoint la Seine. À Paris, le tracé a été remplacé par des égouts profonds ou a totalement disparu sous les remblais et l’urbanisation. Certains tronçons enterrés de la rivière font actuellement l’objet de projets de réouverture comme nous l’avions évoqué lors d’une randonnée précédente.

Mardi 28 juin, joyeuse randonnée en forêt de Marly, autour du golf de Joyenval et non loin du désert de Retz. Perspicacité, observation et lecture de cartes furent déterminants pour la réussite de cet après-midi au rythme de marche soutenu.

Lundi 4 juillet, découverte du Sartrouville méconnu : ses espaces verts avec le parc du Dispensaire et ses dinosaures et le très vaste parc Youri Gagarine fort agréables, son port en construction…

Mardi 5 juillet : Ultime randonnée de l’année en forêt de Saint-Germain-en-Laye. Chacun et chacune avaient apporté sa bonne humeur et quelques gourmandises pour fêter joyeusement la venue des vacances estivales.