Gazette de l’année 2025-2026

Cette page est la vôtre pour partager les bons moments de vos randonnées, se souvenir.

Si vous le souhaitez, Evelyne vous remercie de lui faire parvenir vos écrits surtout lorsqu’elle ne participe pas aux randonnées.

Du lundi 8 au vendredi 12 septembre, randonneuses et randonneurs de Marches-et-Découvertes se sont retrouvés sur les chemins de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Tous se sont remis en jambes sans oublier d’accueillir les nouveaux adhérents, de renouer les amitiés, d’échanger les dernières nouvelles. Une nouvelle année d’aventures commence.  

Lundi 15 septembre. Départ sur les chapeaux de roue du bus numéro deux, trajet en dix-neuf minutes chrono après deux déviations. Un record ! Du coup, pour un lundi, sept paires de gambettes avancent à trois kilomètres heure, flânant sur la terrasse de Saint-Germain-en-Laye, le soleil dans le dos. Avant la fin de la terrasse, nous descendons vers la prairie où ne paissent plus les chevaux mutés dans une autre région. Traversant un petit bois, nous nous battons avec la végétation envahissant un chemin abandonné par les promeneurs. Nous nous accrochons aux arbustes et entre nous pour une descente vertigineuse vers le boulevard Paymal en travaux. Nous empruntons une chaussée au ventre ouvert en évitant les engins de chantier. Arrivées au nouvel aménagement du bord de Seine du Mesnil le Roi, nous constatons les effets de la sécheresse sur les plans d’eau où quelques batraciens émergent d’une eau laiteuse. Il fait beau, il fait sec, nous longeons un champ en bordure de Seine, glanant quelques noix, cueillant et dégustant quelques figues. Arpentant la coulée verte de Maisons-Laffitte, nous constatons le niveau bas du fleuve que trois d’entre nous vont bientôt franchir. Au revoir, à demain pour une nouvelle aventure.

Mardi 16 septembre 2025. Au départ de Nanterre Préfecture, nous découvrons le quartier La Folie et sa nouvelle gare. Passant derrière la salle Paris La Défense Arena, notre balade en art à ciel ouvert commence mais quelques œuvres sont cachées dans les entrailles de cet ensemble architectural, digne d’un « presse book ». Toutes les formes et toutes les couleurs sont représentées. Les tours et les immeubles d’habitation poussent autour d’une esplanade piétonne, axe est/ouest. Louis XIV en rêvait, le 19ème siècle l’a fait. Les œuvres d’art de toute matière, forme et taille sont venues compléter les prouesses des constructeurs. Chasse au trésor pour trouver la soixantaine d’œuvres dans les différents quartiers de cet ensemble rassemblé sur trois villes : Nanterre, Courbevoie, Puteaux. A découvrir sans modération.

Jeudi 18 septembre. Sous un ciel bleu et un soleil éclatant, nous nous dirigeons vers Seine Parisii, la nouvelle marina à Cormeilles-en-Parisis, amarrée sur l’ancien site de la cimenterie Lafarge. Les premiers résidents sont installés. Du fait de leur proximité avec la Seine, aucun logement n’a été construit en rez-de-chaussée, réservé aux parkings et aux commerces. A quai la vie s’organise autour des commerces qui ouvrent progressivement. Tout est beau, coloré. La ville offre des vues exceptionnelles sur la Seine. Le port attend ses plaisanciers. Ce lieu est propice à la flânerie et nous nous y adonnons.

Lundi 22 septembre. En 1972, nous chantions Fontenay-aux-Roses avec Maxime Le Forestier : Vous êtes si jolies/ Quand vous passez le soir/ À l’angle de ma rue,/ Parfumées et fleuries/ Avec un ruban noir/ Toutes de bleu vêtues.  Cette chanson était un hommage aux jeunes filles de l’ENS implantée alors dans cette ville. La première partie du nom de cette ville lui vient des nombreuses sources qui ruissellent sur son territoire, à flanc de coteau du plateau de Châtillon. A Fontenay-aux-Roses, l’usage de cultiver des fleurs en bordure des champs est très ancienne. Son commerce a prospéré grâce aux débouchés parisiens : Halles de Paris, quai aux Fleurs. A l’ouest de Fontenay-aux-Roses, nous suivons aujourd’hui un parcours jalonné de bornes historiques posées depuis 2016 et dédiées à des artistes fontenaisiens : René Letourneur, Alexandre Noll, André Siniavski, Edmond et JJJ Rigal, peintres et graveurs, Jacques Zwobada, le peintre Pierre Bonnard (1867-1947), le futur Ministre de l’Instruction Victor Duruy (1811-1894), le photographe Pierre Petit (1831-1909) … De nombreuses personnalités ont eu un attachement particulier à cette ville : Madame de Maintenon y a vécu, Alexandre Ledru-Rollin, Aristide Boucicaut, bienfaiteur de la commune dans laquelle il a longtemps demeuré… Elise Lurette, rescapée du Titanic, y a fini ses jours. Nous longeons l’ancien fort de Châtillon; un établissement du Commissariat à l’Energie Atomique y est installé. Là fut activée la pile Zoé, premier réacteur nucléaire français. Le site est bien gardé. Le CEA de Fontenay-aux-Roses s’oriente aujourd’hui vers les sciences du vivant, en remplacement de la recherche nucléaire, afin de limiter les risques d’une telle activité en pleine agglomération. Nous marchons entre Clamart, Châtillon et Fontenay. Nous découvrons la Tour Biret réalisée pour l’exposition universelle de 1889 à l’emplacement d’une glacière naturelle, au dix-huitième siècle, de vingt-cinq mètres de profondeur. Nous entrons dans le château Laboissière où habitait à l’origine Denys Thierry, l’éditeur de Jean de La Fontaine, des sculptures en témoignent. Plus loin, nous apprenons que le champart était une redevance du paysan due au seigneur, à l’Époque féodale et sous l’Ancien Régime, qui consistait à prélever une part de la récolte, la part du champ, à céder au seigneur. Il était prélevé après la dîme due au clergé. Fontenay-aux-Roses produisait jusqu’en 1970 le chocolat à croquer Eriam’s que nous n’avons évidemment pas pu goûter lors de notre pause bien méritée après toutes nos montées (nous oublions les descentes). Cette ville n’est vraiment pas plane !  

 Mardi 23 septembre. RER, train, RER, rien ne nous décourage pour atteindre les fermes du plateau de Saclay, une région agricole très particulière. Sa géologie et les ambitions d’un roi en firent la terre la plus fertile de France, à vingt kilomètres de Paris. Ancien marais peu propice à l’agriculture, il fut drainé par les ingénieurs de Louis XIV pour le rendre cultivable et alimenter le parc de Versailles en eau. Près de soixante kilomètres de rigoles collectent les eaux des champs par des tuyaux en céramique et les déversent dans les étangs artificiels de Saclay et d’Orsigny où l’on régulait le débit pour alimenter l’aqueduc de Buc. Aujourd’hui, le système fonctionne toujours avec des tuyaux vieux de 350 ans comme nous l’avions déjà remarqué lors d’une précédente randonnée. Les étangs se déversent désormais dans la Bièvre via le ru de Saint-Marc, affluent que nous traversons lors de notre montée sur le plateau de Saclay. Au cœur du plateau, l’agriculture est toujours vivante et active depuis plus de mille ans : vaches, moutons, chevaux, arbres fruitiers, céréales offrent un cadre bucolique à notre pique-nique. Les fermes historiques et les nouvelles installations maraîchères se côtoient. Notre randonnée explore le plateau de Saclay à travers cinq fermes en exercice et deux autres reconverties depuis Jouy-en-Josas jusqu’aux Loges-en-Josas. Toutes différentes dans leurs pratiques et leur histoire, elles ont en commun la fabrique d’un paysage d’exception délimité par les vallées boisées de la Bièvre et de la Mérantaise.

Jeudi 25 septembre. Paris vert aux Champs. Franklin Roosevelt, sortie 2. Descendant les Champs Elysées, nous franchissons le portail du numéro 23 en fer forgé. Une allée en courbe aux abords soignés nous conduit à un salon intime en plein air. Face à une porte monumentale, un agent d’accueil nous invite à pénétrer dans un havre confidentiel où trônent meubles design, tableaux gigantesques, lustres en cascade. Nous sommes dans le magasin-galerie de design, RH, Restoration Hardware, griffe américaine d’ameublement haut de gamme. Nous rejoignons l’avenue pour contourner le théâtre du Rond-Point puis le Grand Palais, en chantier côté Palais de la Découverte. Un jardin secret nous attire, nous descendons dans les entrailles du jardin de la Nouvelle France. Une rivière court parmi une végétation luxuriante où seul le bruit de l’eau chatouille nos oreilles. Remontant la pente, nous passons devant une autre face du Grand Palais, en chantier également. Traversant, nous entrons dans le Petit Palais. « Son jardin est un lieu de détente et de rencontre au cœur du musée. Il offre un cadre verdoyant et lumineux, avec des bassins mosaïqués et des sculptures contemporaines ». Que nenni, le jardin est en chantier et non enchanteur, tout est bâché. Vite, le jardin des Champs Elysées. Clôturé de barrières, nous repérons une brèche pour y pénétrer. Nous flânons dans sa verdure et étudions un liquidambar aux feuilles palmées de cinq lobes à l’odeur d’encaustique. Autour de l’Obélisque, nous rencontrons une animatrice de l’exposition « Photo Climat », exposition en plein air mêlant photographie, écologie et engagement social jusqu’au 12 octobre 2025. Entrant dans le jardin des Tuileries, une structure monumentale cache le bassin octogonal : la maison Dior en partenariat avec le musée du Louvre emballe le jardin ! Sortons rejoindre la passerelle Léopold Sédar Senghor : vue dégagée sur la Seine. Demi-tour, direction le Louvre. Longeant la pyramide, nous entrons dans la cour carrée, étonnamment vide. Sortant par un nouvel accès, nous nous trouvons nez à nez avec une barricade de chantier. Paris bâché, Paris caché, Paris chantier ! 

Lundi 29 septembre. Villennes-sur-Seine par Médan et le bois de Bruyères

Mardi 30 septembre. La Commune de Paris

Jeudi 2 octobre. Dans la forêt de St Germain, à partir de la Croix de Noailles, la nature commence à se colorer de jaune et d’orange. Nous croisons quelques cueilleurs de champignons. La mare aux canes, au milieu de la forêt, se dévoile à ceux et à celles qui ne la connaissaient pas. La météo ajoute une petite touche agréable à cet après-midi automnal.

Lundi 6 octobre. De Saint Emilion au Jardin des Plantes : octobre rose, semaine bleue : parcours inversé. Au sortir de la gare de Lyon, traversée délicate de tous les axes routiers menant au Jardin des Plantes. Entrée trouvée mais le premier parterre est interdit ! Nous contournons l’installation en cours du prochain Festival des Illuminations sur le thème Lumières de la Nature du 12 novembre au 18 janvier 2026. Heureusement, toutes les autres plates-bandes sont intactes, débordant de fleurs, d’arbustes et de couleurs. Les courges s’accrochent à leurs cordons ombilicaux suspendus aux structures d’osier ou reposant sur un lit de paille : potimarron, citrouille, butternut … leçon de cucurbitacées. Quittant calme et couleurs, la gare d’Austerlitz est blanche de travaux. Projet Kaufman & Broad, un immeuble en construction la longe, enjambant la ligne de métro aérien. Sortant de la gare vide de trains (et de voyageurs), nous atteignons le bâtiment pont de grande portée, positionné sur une dalle construite au-dessus des voies ferrées dont la partie centrale n’est pas constructible, abritant le groupe de presse « le Monde ». Avec près de 4 200 tonnes de structure métallique, un poids total de 20 000 tonnes, ses dimensions atteignent presque celles de Beaubourg. Au-dessus des quais de la Seine, nous pénétrons dans la structure ondulée vert tendre : les Docks, Cité de la Mode et du Design. Nous grimpons sur la terrasse … fermée au public. Atteignant le métro Bercy, torticolis pour voir une moto en haut d’un mas, style cordes de guitare. Nous voyons la cinémathèque puis les maisons jumelées en pierre meulière du village de Bercy (début du vingtième siècle). Enfin, nous foulons le Parc de Bercy, vert et feu. Découverte de l’arbre au caramel, des fabriques des quatre saisons… Arrivés (tous !) aux chais de Bercy… récompense au glacier de Cour Saint-Emilion ! 

Mardi 7 octobre. Les plus belles façades Art nouveau dans le 16ème

Jeudi 9 octobre. A proximité de la Seine, les multiples transformations des XIIème et XIIIème arrondissements de Paris, ces dernières années, telles la création d’un grand parc à l’emplacement des anciens entrepôts, la mise en place en 2006 de la passerelle Simone-de-Beauvoir sur la Seine, la couverture des voies ferrées près de la Grande Bibliothèque, ont donné vie à un nouveau quartier riche en créations architecturales. Nous débutons notre randonnée dans le parc de Bercy, ambiance très nature, où subsistent cependant des voies ferrées indispensables autrefois à l’acheminement des tonneaux. Nous visitons la maison des gardiens des entrepôts du vieux Bercy dont l’exposition est largement consacrée au développement écologique. Avant d’emprunter la passerelle, nous parcourons la terrasse où sont exposés les « Enfants du Monde » de Rachid Khimoune, lauréat du Prix de la Fondation de France en 1980, et Chevalier des Arts et Lettres en 2002. La Grande Bibliothèque, imaginée par l’architecte Dominique Pettault, évoque quatre livres ouverts aux noms symboliques : le Temps, les Lois, les Nombres, les Lettres. En quittant la terrasse de la BNF, nous admirons les logements sociaux conçus par Francis Soler, dont l’originalité a été l’emploi de la sérigraphie sur les parois vitrées des façades. Le quartier Masséna fait partie du projet Paris-Rive-Gauche, vaste plan de restructuration qui a transformé cette zone autrefois industrielle en un espace urbain, moderne et accessible, tout en préservant des éléments de son histoire industrielle : les Grands Moulins de Paris, la Halle aux farines, les Frigos et l’ancienne usine d’Air Comprimé. La variété des volumes, des matériaux et des couleurs des immeubles de ce quartier sensibilise aux approches de la nouvelle conception urbaine. Nous terminons notre balade par la traversée du Biopark, un espace de verdure dédié à la nature et à la diversité.

Lundi 13 octobre. Nous optons pour une balade locale après l’Assemblée Générale matinale. Traversant le Parc de Maisons-Laffitte d’ouest en est, nous arrivons par l’avenue Sainte-Hélène au rond du même nom. Une ossature de bois doré, majestueuse, s’élève en lieu et place de la nature verte : un futur manège. Accolés, on distingue des boxes dans le même matériau. Un peu plus loin, un bâtiment en dur s’étire : des boxes à nouveau. Voici le futur CIRE, Centre International de Rééducation Équine. Voulu par son propriétaire Frédéric Hinderzé, ce centre s’étend sur 42 hectares dont 15 de pâture. Clinique avec bloc opératoire, piscine, marcheurs aquatiques, cryothérapie, spa refroidissant, et diverses spécialités sont prévus pour le bien-être des chevaux de course accueillis dans soixante-quinze boxes. Au sortir de cette infrastructure bienveillante pour quatre pattes, une randonneuse chute et rentre hélas sur une seule patte en covoiturage. Le centre n’est pas encore en état de marche.

Mardi 14 octobre. De place en place depuis la Bastille

Jeudi 16 octobre. Le Marais insolite Cette promenade nous emmène à la découverte du Marais, zone située entre les 3ème et 4ème arrondissements de Paris. Épargné par les grands travaux Haussmanniens, c’est avant tout un quartier à l’architecture exceptionnelle où hôtels particuliers somptueux, musées et rues commerçantes cohabitent dans une atmosphère typiquement parisienne. Ce quartier connut son âge d’or au 17ème siècle après la décision d’Henri IV d’y faire construire une place dédiée à la flânerie : la Place des Vosges, première place royale de Paris. Tout autour de la place, trente-six pavillons structurés autour du pavillon du Roi, et celui de la Reine se font face. Au milieu de la place se trouve la statue de Louis XIII et l’endroit idéal pour notre photo de groupe.