Gazette de l’année 2023-2024

Cette page est la vôtre pour partager les bons moments de vos randonnées, se souvenir.

Si vous le souhaitez, Evelyne vous remercie de lui faire parvenir vos écrits surtout lorsqu’elle ne participe pas aux randonnées.

Mardi 27 février. Nous sommes à Paris dans le quartier des Missions. Au XVIIème siècle, l’actuel 7ème arrondissement de Paris n’était que pâturages et prairies. Si bien qu’en 1634, lorsque le cardinal de La Rochefoucauld voulut construire un hôpital destiné aux Incurables, il acheta un terrain fort isolé de la capitale pour les soigner. De part et d’autre de la chapelle, les anciens bâtiments de l’hospice prennent la forme de deux grandes croix de Jérusalem qui étaient destinées l’une aux hommes et l’autre aux femmes. En 1879, l’hospice devint l’hôpital Laennec jusqu’en 1999. Nous nous promenons dans l’ancien jardin potager de l’hospice. Les Lazaristes, congrégation masculine créée par Vincent-de-Paul, établirent leur maison-mère à proximité. À l’aube du XVIIème siècle, l’Église catholique fut animée du souci de diffuser la foi chrétienne vers des horizons plus lointains au cours de missions. La Société des Missions étrangères de Paris fut fondée en 1658 pour former et envoyer en Extrême-Orient des prêtres missionnaires. En 1660, une première mission embarqua à Marseille, traversa la Syrie l’Irak et la Perse musulmane pour finir en terre de Siam. Ce fut le point de départ d’une longue histoire. Dévoués à une cause très courageuse, les missionnaires souvent martyrisés établirent une Église catholique en Asie qui perdure aujourd’hui. En 1663, elle s’installa à l’angle des rues du Bac et de Babylone. Elle y accueille encore les missionnaires de retour d’Afrique. Notre randonnée, à deux pas du Bon Marché et de l’hôtel Matignon nous permet de découvrir l’histoire de cette communauté mais nous offre aussi de belles vues sur les hôtels particuliers du quartier, notamment celui de Clermont-Tonnerre, rue du Bac, où vécut et mourut Châteaubriand. Nous rencontrons Pierre de Coubertin rue Oudinot, Jean-Martin Charcot rue de Saint-Simon,… Nous traversons le Beau Passage boulevard Raspail où Eva Jospin a imaginé une grande forêt en carton enfouie dans la longueur du passage d’accès. Une balade riche en histoire !

Jeudi 29 février. Cette randonnée parisienne, de l’Etoile au Louvre, réunit seulement trois randonneuses, suite notamment à une météo prévue pluvieuse. De ce fait, nous parcourons les « Champs Elysées » en visitant toutes les galeries de cette avenue touristique. Comme nous sommes en nombre limité, nous visitons également le Petit Palais, son exposition permanente et son très beau jardin aux couleurs printanières. Finalement, nous ne poursuivons pas notre promenade vers le jardin des Tuileries pour cause de pluie ! 

Lundi 4 mars. De Poissy, nous longeons la Seine pour rejoindre l’île de la Dérivation, une île longue de 1,6 km et large de 100 mètres entre Carrières-sous-Poissy et Poissy. Cette île est reliée à Carrières-sous-Poissy par une passerelle enjambant l’écluse toujours visible mais aujourd’hui désaffectée. Cette île fut créée en 1882 par le creusement du canal dit de la dérivation, dans la rive droite de la Seine pour recevoir une écluse double. Cette nouvelle île fut lotie à partir de 1902. Depuis lors, la circulation automobile en est exclue. Jusque dans les années 1960, on y accédait uniquement par barque ! Aujourd’hui, nous rejoignons l’île par une étroite passerelle, devant laquelle les voitures doivent rester garées. Nous y circulons donc très agréablement Des maisons aux architectures étonnantes se dévoilent, certaines datent du début du XXème siècle. Depuis 2009, le projet de pont d’Achères menace les riverains de l’île de la Dérivation… Nous arrivons à la gare de Conflans-Sainte-Honorine  après onze kilomètres de marche.

Mardi 5 mars. Trois randonneuses parcourent le Parc de Versailles toujours enchanteur même si les bassins sont vides à cette saison.

Jeudi 7 mars. Posée dans un méandre de la Seine, en bordure de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, la ville de Poissy mérite le détour que nous faisons aujourd’hui pour découvrir son patrimoine architectural, qui court du Moyen Âge au XXème siècle. De la gare, nous rejoignons le parc Meissonnier, aménagé au XIXème siècle, et ses arbres majestueux, Sous des platanes centenaires se trouve la « Maison de fer », l’un des derniers exemplaires d’une série de constructions en tôle réalisées par l’architecte Joseph Danly à la fin du XIXème siècle. D’abord construite sur les hauteurs de la ville, ce fut une résidence de week-end avec vue imprenable sur la Seine, le tout dans un environnement bucolique… jusqu’à la construction de l’autoroute. Abandonnée puis endommagée par la tempête de 1999, elle fut démontée en 2016 par la ville puis remontée dans le parc Meissonnier. Réouverte au public en 2020, elle accueille désormais des expositions. Nous rejoignons le centre-ville. Ancienne cité médiévale qui faisait partie du domaine royal, Poissy vit la naissance et le baptême de Louis IX (Saint Louis) le 25 avril 1214 dans la collégiale Notre-Dame dont l’architecture est un mélange de style roman et gothique. Nous y retrouvons le baptistère de Saint Louis. Sa vie durant, Louis XI garda un attachement pour Poissy lui accordant certains privilèges, signant ses lettres Louis de Poissy. De très beaux restes de l’époque médiévale subsistent à Poissy comme l’ancien pont qui date du XIIème siècle. Presque entièrement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, il n’en reste que les six premières arches qui offrent un panorama sur la Seine et l’île des Migneaux. Juste en face de l’église se trouve le cloître médiéval avec ses porches gothiques et sa gigantesque grange dîmière (où l’on entreposait l’impôt payé en nature par les paysans). Ce cloître fait partie de l’ancienne abbaye de Poissy, fondée au XIIIème siècle par Saint Louis et Blanche de Castille. L’abbaye fut vendue à la Révolution et en partie détruite. Nous traversons les vestiges du cloître par une petite rue pavée qui nous mène à la villa Savoye, une maison chef-d’oeuvre du vingtième siècle construite par Le Corbusier, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2016. À la fin des années 1920, la villa fut commandée par la famille Savoye qui avait fait fortune et qui souhaitait une résidence de week-end en bord de Seine à proximité de Paris, dans un style moderne. Le Corbusier mit toutes ses idées dans ce bâtiment, qui est devenu une icône de l’architecture du XXème siècle et qui, quasiment un siècle après, reste d’une grande modernité. Nous redescendons vers la statue de Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier installé depuis peu non loin de la gare où nous reprenons le RER. Une prochaine fois, nous pourrons découvrir le Noyau de Poissy…

Lundi 11 mars. Notre randonnée a pour thème l’art urbain et débute au Pré Saint-Gervais qui est, en superficie, la plus petite commune de la Seine-Saint-Denis et l’une des plus densément peuplées de France. Nous nous arrêtons devant la mairie où Jean Jaurès, député, mena en 1913 une vigoureuse campagne contre la loi des trois ans de service militaire puis pour la paix en 1914. En face de la mairie, nous trouvons le premier regard de la ville dit de la «fontaine du Pré-Saint-Gervais » , permettant de conduire les eaux des sources des collines du Pré-Saint-Gervais vers Paris. Les villes du Pré et Pantin ont toutes les deux à voir avec l’eau, la première de par ses sources, la seconde par le truchement du canal voulu par l’empereur Napoléon 1er pour répondre à la célèbre question qu’il adressait au préfet de la Seine : – « Que puis-je faire pour rendre les Parisiens heureux ? » – « Sire, donnez-leur de l’eau ». Au XIXème siècle, le réseau des eaux du Pré Saint-Gervais comptait vingt-et-un regards permettant la visite et la surveillance des conduits. Aujourd’hui, il n’en reste que quatre, dont deux au Pré Saint-Gervais et les deux autres situés dans le XIXème arrondissement de Paris. Au cours du XIXème siècle les villes de Pantin, les Lilas, et du Pré Saint-Gervais furent des zones d’exploitation de carrières, essentiellement d’extraction de gypse pour la production de plâtre. En plein cœur du centre-ville, nous découvrons La Villa du Pré-Saint-Gervais, un ensemble de rues privées ouvertes au passage du public, composé de rues et ruelles étroites bordées d’arbres centenaires où cohabitent des maisons avec jardins. En haut d’un escalier, nous rejoignons les sentes du quartier du Trou Marin, des petits chemins piétonniers desservant les jardins maraîchers, les vignes, les vergers et les maisonnettes. Nous croisons le deuxième regard de la ville , celui du Trou Morin de construction massive probablement construit au Moyen-Âge. Sur le bâtiment de la direction des routes Ile de France (DIRIF) deux fresques ont été peintes sur les pignons opposés par deux équipes franco-brésiliennes. « Le but c’est de proposer de l’art qui parle à tout le monde. » Nous rejoignons le centre-ville et la fresque « Symbole créateur » de Tanala, une artiste nantaise, représentant la féminité. En face, le square Salvador Allende est empli de peintures et de marelles colorées incitant à sauter. Rue Stalingrad, sur le mur du gymnase Charles-Nodier, une très grande fresque montre des jeunes pratiquant l’escalade. Sur les nombreuses feuilles qui parsèment la réalisation, les activités pratiquées dans ce gymnase peuvent être lues. Dans la cour adjacente, Ojidjo a dessiné un jeune enfant tenant sa grand-mère par sa veste. La fresque la Soudanaise aux vêtements très colorés décore un mur à quelques mètres de là. Nous entrons dans Pantin où la fresque Lily, hommage à la chanson de Pierre Perret, accroche notre regard. Rue Auger, en face des établissements Hermès, nous visitons un musée à ciel ouvert. Dans l’îlot 27, après le confinement, l’Art s’est approprié la rue grâce aux talents des artistes invités par la Maison du Projet de Pantin et la directrice de l’école maternelle du lieu. Plus d’une cinquantaine d’œuvres sont à découvrir. La plus récente représente un éléphant gigantesque. Nous y restons un petit moment tant il y a à voir.  Nous rejoignons les moulins de Pantin rénovés en 2003, le mur de graffitis, le canal de l’Ourcq, découvrons une dernière fresque : « La Madone au smartphone » dessinée par Pboy et reprenons le métro après avoir visité l’église de Pantin.

Jeudi 14 mars. Nous retiendrons l’effet « soleil » sur notre randonnée « bords de Seine vers les jardins de Paris » qui permet aux dix-sept randonneurs de Marches-et-Découvertes de se balader sur les rives de la Seine en savourant la douceur printanière, à la nature de se revêtir de différentes couleurs, en particulier le vert tendre des saules pleureurs, à la Seine de retrouver progressivement son lit après les pluies diluviennes et menaçantes de février. Le soleil est complice des échanges et des sourires au sein du groupe, mais également des quelques pauses sur le chemin. Quelle belle journée printanière !

Lundi 18 mars. Le cours de la Bièvre est le lieu de notre randonnée. Au programme : campagne verdoyante, haras, jolie rivière et aqueduc ! Nous rejoignons l’étang de la Geneste. Le long des berges, nous oublions vite le tumulte de la ville entre le ruissellement de l’eau et le bruit des oiseaux, une vraie pause urbaine. Nous apercevons des hérons et assistons à une joute de poissons. Nous franchissons la Bièvre. Nous poursuivons notre chemin jusqu’au pied des arches monumentales de l’aqueduc de Buc voulu par Louis XIV pour alimenter en eau les fontaines du château de Versailles. Construit entre 1684 et 1696, il enjambe la vallée de la Bièvre sur 488 mètres avec dix-neuf arcades hautes de vingt-deux mètres. Nous retournons vers le village de Buc. Nous longeons de petits immeubles puis des pavillons anciens avant de retrouver l’étang de la Geneste et de le contourner sur son autre rive. Notre boucle bucolique s’achève agréablement.

Mardi 19 mars. En route vers le dépaysement sur la Muraille de Chine ! Pourtant nous ne sommes qu’au milieu de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, dans ses sous-bois parsemés de pervenches, de ficaires et d’anémones des bois, non loin de l’emplacement de la traditionnelle Fête des Loges qui se tient ici quasiment chaque été depuis 1652. Cette fête est liée à la vénération, en sa chapelle, du moine Saint-Fiacre qui vécut au septième siècle. Une procession menée par le curé de Saint-Germain-en-Laye conduisait ici un pèlerinage qui était un motif de réjouissance et entraînait la présence de forains. Vers la fin du XVIIIème siècle, la manifestation devint de plus en plus un lieu de divertissement. Sis sur le sentier des oratoires, nous croisons ce saint et bien d’autres au cours de notre après-midi printanier.

Jeudi 21 mars. Nous sommes dans le 12ème arrondissement de Paris, un quartier où commerce et artisanat prospérèrent grâce au port de l’Arsenal où transitaient les marchandises commandées par la Ville de Paris. Dès le 12ème siècle, la rue du Faubourg Saint-Antoine fut l’un des axes commerciaux principaux de la capitale avec ses nombreux ateliers de menuiserie et d’ébénisterie dans les cours et les impasses que nous explorons aujourd’hui. S’ouvrant sur la place de la Bastille et son agitation, la cour Damoye nous surprend par son calme et son charme. Aménagée par Pierre Antoine Damoye, quincaillier du 18ème siècle, cette cour abritait les logements de nombreux chiffonniers, ferrailleurs et autres artisans, ainsi que leurs ateliers au rez-de-chaussée. Au bout de ce passage est implanté depuis 1946 un atelier de torréfaction. Nous nous retrouvons rue de Lappe devant le Balajo qui rappelle de belles soirées dansantes à Béatrice… Plus loin, le passage du Cheval Blanc dessert une succession de petites cours portant chacune un nom de mois, de janvier à juin. Ce labyrinthe abritait un dépôt de bois pour les ébénistes et menuisiers du coin. Rue du Faubourg Saint-Antoine se succèdent de nombreux passages : la cour du Faubourg, la cour pavée du Bel Air couverte de vignes, le passage du Chantier, une ruelle pittoresque où les fabricants de meubles et tapissiers occupent encore les vitrines, la cour des Bourguignons typique des grandes cours industrielles qui apparaissent dès la seconde moitié du 19ème siècle et dont subsiste aujourd’hui la cheminée qui culmine à 32 mètres, la cour Saint-Joseph et la cour Jacques Vigues bien cachées. Nous ressortons rue de Charonne où de nombreux lieux insolites nous accueillent encore avec leurs cours végétalisées, leurs ateliers de dorures, … Le passage de Lomme, en rénovation actuellement, cache un grand magasin de jouets. Passage de la bonne Graine s’est installé un fleuriste. Passage de la main d’Or, un bas-relief représente un ébéniste au travail témoignant de l’artisanat d’autrefois. Il y subsiste des ateliers de bronze et de cuivre. Nous rejoignons le marché d’Aligre, l’un des plus vieux marchés de Paris et traversons sa halle. La Graineterie, unique à Paris, nous rappelle les épiceries d’antan. Rue Cotte, nous regardons la façade du lavoir du marché Renoir construit en 1830 pour le rinçage du linge. Nous retrouvons le Viaduc des Arts et sa vitrine prestigieuse sise sous l’ancienne ligne de chemin de fer réaménagée depuis en promenade plantée. Là œuvrent des artisans des métiers d’art et des créateurs : restauration de tableaux, de tapisseries, création de mobilier contemporain, de décors de théâtre, d’objets d’art, de peinture sur porcelaine, de luminaires, des bijoux, de confitures et de boissons avec le label « Fabriqué à Paris » : un régal pour les yeux ! Nous terminons notre voyage à la découverte des savoir-faire parisiens dans la jolie rue Crémieux avec ses façades colorées et reprenons le RER Gare de Lyon.

Lundi 25 mars. D’Ivry à Arcueil par le Fort de Bicêtre, une randonnée urbaine

Mardi 28 mars. Malgré le mauvais temps, nous maintenons la randonnée. Nous partons à trois de la gare de Nanterre ville en direction du parc du Chemin de l’île et des bords de Seine comme nous l’avions prévu. Les bourrasques sont trop violentes, nous rebroussons chemin. Nous nous abritons dans le château de Nanterre, ancienne usine Natalys. Réconfortées, nous décidons de visiter le quartier du Vieux Nanterre. Nous parcourons deux rues animées bordées de petits commerces décorés pour Pâques. Nous visitons la cathédrale Sainte-Geneviève, admirons l’architecture des écoles du centre, des maisons dites bourgeoises aux alentours et traversons le parc de l’ancienne mairie. Nous regagnons la gare de Nanterre ville, contentes d’avoir redécouvert ce centre-ville sympathique.

Mardi 2 avril. Nous traversons Paris depuis la Porte Dorée jusqu’à la Porte de la Villette en passant par la Bastille. Très vite, nous rejoignons la Coulée Verte René Dumont appelée aussi Promenade Plantée. Cette coulée verte, qui fait environ 4,7 kilomètres de longueur, est sur le tracé d’une ancienne ligne de chemin de fer qui partait de la Gare de la Bastille et qui a été en service jusqu’en 1969. Elle a été détournée vers la place de la Nation pour constituer une des deux branches est de la ligne A du RER. La Gare de la Bastille proprement dite a été détruite en 1984 pour laisser la place à l’Opéra de la Bastille. Ce faisant, nous traversons le jardin de Reuilly. Autrefois, l’ancien hameau de Reuilly et ses grandes étendues vertes abritaient le château de Reuilly, demeure du Roi Dagobert et des Rois mérovingiens dès le VIIème siècle. A partir de ce point, la coulée verte est en hauteur, sur l’ancien viaduc du chemin de fer et cela constitue sa partie la plus plaisante. Notre regard s’est porté sur l’immeuble de l’hôtel de police du XIIème arrondissement achevé en 1991 avec 13 sculptures identiques, copies de l’Esclave Mourant de Michel-Ange. Au bout de la Coulée Verte, nous rejoignons la place de la Bastille et nous nous restaurons agréablement dans un restaurant typique du quartier. Notre parcours se poursuit à travers le jardin Truillot et suit la rue de la Folie Méricourt. De rue en rue, nous nous retrouvons devant la Maison des Métallos : une lyre en fer forgé, toujours en place au-dessus du portail d’entrée, rappelle la première destination de l’établissement : une manufacture d’instruments de musique qui sera ensuite vendue à l’Union Fraternelle des Métallurgistes. Notre parcours nous fait entrer dans de très jolies cours du onzième arrondissement parisien, des havres de paix inattendus. Sur la Place Maurice Chevalier (jeune, il habitait rue Julien Lacroix) s’élève l’église Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant et sa nef à structure métallique. A Belleville, nous sommes au croisement de quatre arrondissements avant de rejoindre le parc des Buttes-Chaumont. En redescendant la rue de Crimée, nous faisons un détour par l’église russe Saint-Serge de Radonège avant de rejoindre le canal de l’Ourcq et le bassin de la Villette, ultime étape de notre randonnée.

Jeudi 4 avril. A partir de Nanterre Préfecture, nos pas nous guident vers le Parc André Malraux. Le printemps est là. Le calme apaisant du lieu alterne avec la frénésie de l’active « La Défense ». Après une brève traversée de la verdure, nous découvrons l’exposition temporaire aux Archives Départementales : « Histoire et évolution de la maison départementale de Nanterre de 1887 à 1989 ». Tour à tour maison de détention, dépôt de mendicité, refuge pour les sans-asiles, aujourd’hui centre d’accueil de soins hospitaliers (CASH). Retour dans le Parc André Malraux à la recherche de la sculpture nouvellement installée « la Verticale ». Cette œuvre monumentale de Jacques Zwobada monte de dix mètres vers le ciel, majestueuse autant que mystérieuse. L’art au jardin, un bel après-midi à dix minutes de RER.





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